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L'Oeil de l'Observateur
20 avril 2015

Promesses et réalités

En ce magnifique lundi d'avril, reprenons les points principaux qu'énonçait notre actuel maire dans son programme de campagne (tract distribué dans les enveloppes officielles quelques jours avant les élections), sous forme d'un simple listing... et de ce qui a été ou non réalisé.

- Réaliser un audit précis des finances communales : ce point a été réalisé. Il s'agit toutefois d'une perte de temps et d'argent non négligeable dans la mesure où la précédente mandature laissait une comptabilité claire, propre, précise et surtout SAINE

- Valoriser au mieux les compétences humaines municipales : promesse vague qui n'engage à rien et qui sous-entend que, sous les mandatures précédentes, les élus n'ont pas su utiliser les agents municipaux, quel que soit leur poste. Nous avons la démonstration une fois de plus d'une campagne menée sur le dénigrement et la dévalorisation de ce qui a été fait auparavant. A l'heure actuelle, la conclusion de cette promesse se solde surtout par la suppression du poste de DGS et la démission de la personne qui l'occupait, ce qui prive la commune de compétences attestées depuis longtemps !

- Réflexion commune sur l'avenir du PAV'EAU (cheval, bateau, futur moulin) : il aurait été plus HONNÊTE de préciser le "non-avenir" du PAV'EAU car tout le projet a été abandonné, non pas sur une réflexion commune, puisque la volonté était, depuis bien avant les élections municipales, de s'en défaire. Et nous avons vu comment ! Un questionnaire orienté auquel n'a même pas répondu le tiers des habitants, le cheval et son matériel bradés, la toue cabanée cédée pour un euro symbolique et des jeux de mots douteux dans le bulletin municipal (l'unique bulletin municipal reçu à ce jour, d'ailleurs, et datant de juin 2014). Quant au moulin, il s'agissait d'un projet à long terme de l'ancienne équipe, dont les premières études n'étaient même pas encore lancées !

- Priorité à la sécurité avec aménagement des voieries (vitesse, piétons, vélos) : à ce jour, nul changement perceptible. Gageons que c'est compliqué... leitmotiv incessant qui n'a cessé de ponctuer la réunion publique organisée par le maire et son équipe en décembre dernier.

- Eclairage public adapté et délocalisation des antennes relais : l'éclairage public est resté en l'état (parfaitement adapté, d'ailleurs). Quant aux antennes relais, elles n'ont toujours pas changé de place...

- Réétude du projet de la ZAC des Mézières et de ses enjeux : visiblement, ça prend du temps, car les champs acquis par la commune... sont toujours des champs, régulièrement labourés, d'ailleurs. Compliqué ?

- Ecoute des enseignants et des parents d'élèves sur les possibles améliorations scolaires : ce qui est la moindre des choses, tout de même. Le dialogue ne doit pas être si limpide puisque la grogne monte, autant chez les enseignants que chez les parents... Eh oui, le Messie tant attendu... n'est pas arrivé !

- Etude d'un projet de MARPA pour que les personnes âgées puissent rester à Villebarou : cette étude avait déjà été lancée par la précédente mandature et devait figurer au coeur du projet de la ZAC des Mézières. Ce projet ayant été remis à plat et repoussé à échéance ultérieure... la maison d'accueil pour les aînés de Villebarou n'est certainement pas prête de voir le jour (eh oui, tout cela est bien compliqué !)

- Recherche en faveur de l'installation de professionnels de santé sur Villebarou : en dehors de l'installation d'un osthéopathe dans les anciens locaux de la Poste, rue de la Poste, pas l'ombre d'un professionel de santé sur la commune (hormis quelques infirmières libérales). L'unique médecin a pris sa retraite et n'a pas été remplacé. Pour toute consultation médicale, chacun doit à présent se rendre sur Blois (ou ailleurs).

- Création d'un marché des terroirs convivial et rural : promesse facile. La précédente municipalité était en train de finaliser ce projet au moment des élections. L'action de la nouvelle mandature s'est bornée à lui trouver un autre nom et à en changer l'emplacement : au lieu d'avoir lieu dans la cour de la ferme qui devait être acquise pour divers projets (promesse de vente dénoncée par l'actuelle municipalité et qui a coûté à la commune la bagatelle de 21 000 euros), le marché se tient donc sur la Place de la Fontaine, face à la mairie... sans extension possible, ni solution de repli en cas d'intempérie. Nous constatons d'ailleurs que le marché se borne désormais à trois ou quatre exposants, un vendeur d'huîtres un autre jour de la semaine, un camion à pizzas de temps en temps... Nous avons même vu un vendeur de couscous y prendre place. Nous ne nions pas la qualité ses produits, mais le couscous, produit du terroir... ça laisse rêveur.

- Les jeunes dans une vraie salle des jeunes : encore un projet qui était à l'étude et prévu sous peu par l'ancienne mandature. La nouvelle a donc repris le projet... pour un chantier de plus grande envergure et beaucoup plus onéreux (65% de plus par rapport au budget initialement prévu !). Aucune commission n'a travaillé sur le dossier et le responsable des services techniques n'y a pris aucune part. On appréciera cette décision qui impacte la commune pour les vingt prochaines années...

- Une salle multisports à dimension intercommunale : la question a été posée lors de la réunion publique du mois de décembre. Réponse de M. le maire : "C'est compliqué...". Ce n'est donc pas demain la veille que Villebarou disposera d'un gymnase et d'une plus grande diversité d'activités sportives...

- L'échange pour tous avec une ville européenne : en clair, mettre en place un jumelage avec une autre ville d'Europe. Véronique Buisson, affectée à cette tâche, a longuement expliqué ses recherches lors de la réunion publique du mois de décembre. En fait de ville européenne, elle s'orientait uniquement vers l'Angleterre car, étant prof d'anglais, c'était ce qui l'intéressait... Exit, donc, les autres pays frontaliers : Belgique, Allemagne, Italie, Espagne... et à plus forte raison les pays du nord de l'Europe ou de l'Est. Là encore, on appréciera... Le travail vers l'Angleterre s'avérant compliqué, elle s'est donc orientée vers d'autres horizons, en l'occurrence les États-Unis et la ville de Westfield près de Boston dans le Massachussetts. Sans nier l'intérêt d'un échange avec une école américaine et le fait que la commune ait une petite porte d'entrée outre-Atlantique, nous sommes bien loin, là encore, d'un échange dans le cadre européen... Les communes des alentours, à commencer par La Chaussée-Saint-Victor pour n'en citer qu'une, affichent pourtant leurs jumelages sans que la chose paraisse pourtant si compliquée à mettre en place...

- Pérenniser le festival "Les Pieds dans le Do" : voir le post du 15 avril qui détaille plus précisément les changements apportés à cette manifestation.

- Une gouvernance participative et transparente avec une présence des élus sur le terrain : il s'avère plutôt que M. le maire ait tendance à prendre des décisions sans consulter qui que ce soit, à commencer par ses adjoints, à prendre ombrage des contestations qui pourraient lui être opposées au coeur de son propre cercle de partisans et à ne pas vérifier tous les documents qui émanent de la mairie (courriers municipaux, comptes-rendus des conseils, conventions aux assos), tout en rejetant la responsabilité de ses failles sur les autres.

- Un élu par quartier ; un conseil des jeunes ; un conseil des sages piloté par Jean-Paul Verrier : un élu par quartier certes. Un conseil des jeunes : le projet menace de tomber à l'eau car malgré l'appel de la municipalité, peu de volontaires : la fille de M. le maire (n'est-ce pas d'ailleurs un conflit d'intérêt ?) et un autre adolescent. Faut-il s'en étonner ? D'après les indications données par la municipalité dans un précédent compte-rendu du Conseil Municipal, ce conseil des jeunes ne pourra prendre aucune décision et n'exercer aucune action... De quoi décourager, en effet, s'il s'agit juste d'étudier le fonctionnement d'une municipalité. Quant au conseil des sages, il a bel et bien été mis en oeuvre, mais présidé par... M. le maire lui-même ! Jean-Paul Verrier aurait-il pris conscience de la réelle personnalité de son poulain et tourné casaque ? On peut légitimement se poser la question...

- Internet pour tous : Alexandre Bouvier, durant sa campagne, avait promis, et ce sont ses propres termes, de "faire pression" auprès des acteurs concernés (en l'occurrence Orange) pour que le bourg et Francillon soient mieux desservis. A l'heure du déploiement de la fibre dans le département et des premières communes rurales qui en bénéficient, c'est un sujet d'autant plus intéressant. Mais renseignements pris auprès d'Orange, il nous a été répondu (je cite) : "Villebarou ? La fibre ? Eh bien, vous n'êtes pas prêts de l'avoir !". Il semblerait en effet que M. le maire ait coutume de harceler le fournisseur d'accès au point qu'il y est devenu indésirable. Conclusion : Villebarou sera probablement parmi les dernières communes à bénéficier du déploiement de la fibre.

- Une collaboration plus étroite avec Agglopolys sur les sujets tels que Azalys : Azalys, c'est le nouveau nom de la desserte par bus de l'agglomération blésoise et de ses communes périphériques. Nouveau nom, nouvel aménagement, nouveaux horaires, nouvelles lignes... Il serait bien étonnant que toutes ces nouveautés puissent convenir à chaque cas particulier et M. le maire ne s'est pas privé, dans les mois précédant les élections, de moult lettres auprès de la présidence d'Agglopolys afin de dénoncer la nouvelle organisation. Il était, après tout, le premier concerné, ayant un enfant scolarisé dans un collège blésois. Dans le même temps, l'ancienne municipalité, de façon beaucoup plus diplomatique, veillait elle-aussi à améliorer le service de desserte, ayant auprès d'Agglopolys, une écoute des plus attentives puisque l'ancien maire en était vice-président ! Nous apprécierons aussi la collaboration plus étroite, en effet, de l'actuelle municipalité avec Agglopolys puisque M. Bouvier, contrairement à ce qu'il croyait, n'a pas hérité du poste de son prédécesseur et n'est que simple conseiller communautaire. C'est en effet une collaboration bien plus étroite...

 

Le projet de cette campagne s'achevait par cette phrase : "Ces propositions ne sont pas des promesses mais des engagements : à commencer par être un maire de proximité, d'écoute et de dialogue : un maire de terrain...". On passera sur la syntaxe fracassée pour ne retenir que le fond. M. Bouvier disait en effet qu'il serait à 100% disponible pour la commune puisque son entreprise (en l'occurrence la SNCF) lui permettait de se mettre en disponibilité, notamment pour l'exercice d'un mandat électif. Pourtant, plus d'un an après les élections, M. le maire n'est toujours pas en disponibilité pour l'exercice de son mandat, prétextant que sa demande n'a pas été validée par son entreprise et qu'il doit la renouveler cette année... N'avait-il donc pas eu la prudence de s'en inquiéter avant d'être élu ? Nous ne pouvons accréditer un tel manque de précaution élémentaire de sa part et laissons chacun en tirer les conclusions qui s'imposent.

 

Promesses... engagements... nous voyons la valeur théorique que M. le maire attribue à ces notions et la façon dont il les applique dans la réalité...

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                                The Watcher

 

 

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Commentaires
L'Oeil de l'Observateur
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Pourquoi ?

Parce qu'il n'y a pas de fatalité.

Parce que l'action est préférable à la résignation.

Contributions et commentaires : loeildelobservateur@hotmail.com
(Les commentaires du blog, pour des raisons évidentes, seront modérés)

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